Pourquoi ce besoin viscéral d'écrire ?

C'est vrai ça... Pourquoi donc ce besoin viscéral de coucher des mots sur du papier depuis toute petite ? Pourquoi cette obsession de griffonner des pensées en vrac dans tous ces carnets pendants des décennies ? Pourquoi aller jusqu'à cette folie, ce travail titanesque, d'écrire un roman en entier, puis un second, puis un troisième... Encore et encore... Et d'en commencer aujourd'hui un septième ? Pourquoi s'astreindre à une telle discipline, une telle rigueur ?

Alors, j'ai réfléchi sérieusement à cette question extrêmement déroutante car, à mes yeux, depuis toujours, écrire me semble si naturel, une évidence comme celle de sourire ou de parler... Et voici ma réponse :

J’écris pour assouvir le besoin puissant de créer et celui de rassasier mon imaginaire. Écrire me procure un plaisir unique qui se situe entre l'euphorie et l'excitation, un sentiment profond d’accomplissement qui me permet d’accéder à une plénitude inexplicable. 

Cela relève presque de la religion…

Tout ! Le pire comme le meilleur... Des moments d’exception mais aussi de très noirs.

Écrire m'offre la possibilité d’explorer l’immense et infinie palette des émotions, de rencontrer des êtres aussi ordinaires qu’exceptionnels, de côtoyer tous les métiers, tous les milieux, de traverser toutes les époques...

Je peux être homme, vieillard, à nouveau enfant, chien, architecte ou ouvrier, acariâtre ou bon vivant, fouler les plaines de L’Oural ou me perdre dans des déserts arides, charismatique ou introverti, juste ou infidèle, fille ou mère, sublime ou détestable. 

Et surtout, surtout, ces mots, tous ces mots que j’accole les uns aux autres avec application, ces histoires que j'invente, construis, plein après délié, page après page, ces personnages que je fais naitre et vivre, que j'anime, qui m'habitent des mois entiers, des années parfois me transportent dans une sphère émotionnelle au delà de toute raison, un espace au frontière de l'irréel où tous mes sens semblent décuplés et happés par un soleil cuisant de félicité.

Lorsque j'écris, je vis, je vis tout, je ressens tout. Je retiens mon souffle, j'ai peur, je suis en colère, je doute, je frémis, et je ris autant que je pleure. 

Ce que je souhaite par dessus-tout, c'est parvenir à emporter mes lecteurs dans ce même tourbillon d’émotions.

Alors, lorsque certains d'entre vous me font l'immense honneur d'un retour enthousiaste, mon cœur se gonfle d'un bonheur absolu. 

Merci.

Infiniment merci à tous ceux qui me lisent et me soutiennent, à tous ceux qui croient en moi, lorsque je doute, m’encouragent et m’insufflent chaque jour la volonté farouche de continuer à vous raconter de belles histoires...

Merci, car c'est bien grâce à vous, si depuis 5 années maintenant, je réalise ce rêve fou d’être écrivain...